J’ai toujours vécu la relation aux autres comme une source de bien-être. Je me suis toujours considéré comme un « animal » profondément social. Mon passage à l’âge adulte se fait par diverses entrées : à 15 ans je commence à jouer au rugby, je suis secouriste à la Croix Rouge dès l’âge de 16 ans, j’effectue mon premier voyage en Afrique à 19 ans, et en parallèle je mène des études un peu chaotiques, jusqu’à mon entrée dans la vie active, dans le secteur du paysage à l’âge de 22 ans.

Sénégal, 1989, au pied d’un Fromager

Ces premières expériences m’ont permis de prendre conscience de ce que peut être la vie. Merveilleuse ou extrêmement dure, longue ou fugace, je découvre que certains se suicident pendant que d’autres luttent pour leur survie. Je me rend compte que les plus malheureux ne sont pas forcément ceux qu’on croit. Grâce à la vision d’un système de valeurs et de références complètement différent du nôtre, je prend conscience du caractère éphémère et précaire de la vie, mais aussi du plaisir que l’on peut y trouver et surtout de la chance d’être français, né en France… Le bonheur devient pour moi un « art de vivre au quotidien », et plus un but. La relation aux autres devient de plus en plus ma source d’enrichissement privilégiée. Je me sens encore si jeune et pourtant tellement « riche » déjà !

Après avoir voulu devenir médecin, biologiste, ingénieur agronome et professeur d’EPS, je définis enfin un vrai projet professionnel autour du paysage avec l’intention de faire la promotion du « vert » en milieu urbain : Je veux participer à la réhabilitation des quartiers de banlieues, en proposant une amélioration du cadre de vie par le paysage. C’est, pour moi, « parisien » qui ai grandit dans le béton, un moyen d’allier travail social, nature et vie active à court terme.

Je passe un BTS agricole par correspondance tout en travaillant comme ouvrier du paysage en entreprise de « Jardins Espaces-Verts » et finalement j’entre à la Fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil trois ans plus tard comme enseignant technique en horticulture, en septembre 1994.

C’est avec l’envie de construire un monde meilleur et en partageant cette vision positive de la vie avec les enfants que j’entame ma vie de pédagogue.

Je vis ces débuts, avec une formation pédagogique en cours d’emploi axée sur l’apprentissage des élèves en difficultés, comme une révélation : je suis fais pour enseigner, et l’horticulture sera mon support !

C’est le temps de l’élaboration de mes « principes » de formateur, dont le 1er : « Tous sont capables » (sous entendu, « s’ils n’y arrivent pas, c’est à moi, le pédagogue, de me remettre en cause« )

Je commence à faire de la formation pour adultes en 1998, pour des GRETA et j’y trouve une source d’équilibre, de motivation et encore plus d’enrichissement…

Je découvre la formation avec les travailleurs en situation de handicap en 2002 et là encore : que du bonheur ! Je me rends compte de la qualité de la relation que j’entretiens avec eux et de mes « talents  » de pédagogue, à travers les retours des institutions.

Je comprends alors, que les publics varient et qu’une constante demeure : Tous ces publics en difficultés s’épanouissent en évoluant dans les Espaces Verts. Je prends conscience de manière empirique de ce que recèle l’activité de jardinage.

La fermeture de la section horticole dans laquelle je travaillais au sein de la Fondation d’Auteuil m’a privée de mon temps plein et m’a donc permis de définir un nouveau projet professionnel.

Sénégal, 1989. Déjà attiré par les arbres à 19 ans j’ai vite remarqué qu’on se sentait « tout petit » mais étonnamment bien à leur contact…

Mon questionnement a été le suivant :

–       Que faire pour continuer à travailler et à progresser, en restant toujours dans cette notion d’échange et de partage ?

–       Continuer de progresser, sans que ce soit aux dépens des autres, mais au contraire en cherchant à en faire bénéficier les autres.

–       Continuer d’agir aujourd’hui pour construire un monde meilleur pour demain, mais sans attendre demain.

–       Trouver un projet qui s’inscrira également dans la promotion d’une gestion durable des ressources de notre planète et dans le respect total de l’environnement.

–       Trouver un projet qui me permettra de transmettre le meilleur de ce que je sais faire.

–       Continuer d’avancer pour aller au bout de mes rêves…

C’est ainsi que m’est venue naturellement l’idée de proposer de la formation continue à tous les professionnels du paysage, et de développer une activité d’hortithérapie.

Après « un petit périple » de 3 mois en Inde je décide de m’atteler à la création de FORMAVERT

Inde, 2003. Tondeuse à gazon « Indian style »

La formation dans le secteur du paysage est dans la continuité de ce que je fais depuis plus de 10 ans maintenant.

L’hortithérapie est une évolution logique de ce que j’ai toujours voulu faire grâce à l’horticulture, depuis mon premier projet professionnel en 1992.

Mettre toute mon expérience et ce support vital qu’est le jardinage (travail de la terre et relation au végétal) à disposition immédiate des autres.

C’est, enfin, un moyen de permettre à tous de retrouver ces valeurs essentielles que sont le respect de la nature, la notion d’équilibre environnemental, et un rapport harmonieux entre soi et le reste de l’univers, source de bien-être, de sérénité et de plénitude…

• Technicien supérieur du paysage ;
• Diplômé en gestion des ressources humaines, mention formateur d’adultes ;
• Qualification pédagogique reconnue du Ministère de l’Agriculture, ciblée sur l’accueil et l’apprentissage des publics en difficultés ;
• Expérience de terrain dans de multiples entreprises du paysage, petites et grandes, sur des chantiers du simple jardin de particulier à la Bibliothèque Nationale de France ;
• Enseignant pendant 10 ans en LPA, auprès d’adolescents en grandes difficultés sociales, familiales et scolaires ;
• Formateur en GRETA ;
• Formateur pour travailleurs handicapés, ouvriers d’ESAT et AP ;
• Intervenant en Cfppa et à l’Ecole Nationale Supérieur d’Architecture de Marseille